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Écrits de Marc Hodges
Écrits de Marc Hodges
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17 mai 2010

Moéra

Le temps passe. Sidney ne s’en aperçoit pas… Une à une, il regarde les têtes, les caresse, souligne lentement de l’ongle du pouce la courbe voluptueuse d’une lèvre, essaie d’imiter un sourire, le plissement des yeux… Il voudrait tant leur ressembler…...
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7 juillet 2010

Discours de l'avatar (15)

J'ai refusé de rencontrer Michèle Bernstein.J'apprendrais que Bruce Elwell voulait tuer le sénateur Asger Jorn.Une nuit de juillet alors qu’il faisait très chaud, j'apprendrais l'assassinat de Walter Korun par Gretel Stadler.Ça me ferait rêver.Car que...
18 août 2010

Vers le sommeil

Moéra n'a pas besoin d’insister, Sidney est déjà allongé près d’elle. Il veut la prendre dans ses bras: - Je t’en prie: laisse-toi faire… Ferme les yeux, détends-toi, laisse-moi m’occuper de toi. Les mains douces de Moéra parcourent avec lenteur la surface...
21 juillet 2010

Une structure affective parfaite

La largeur d’esprit de Constantin était peu commune car il ne voyait dans le sexe qu’une activité naturelle, il faisait l’amour comme il faisait la sieste ou une promenade en vélo, avec la même simplicité, la même volupté et la même absence de lassitude....
19 octobre 2010

La fureur

Il a peur, la peur métastase dans tout son corps, le parasite, le change. Il ne vit plus que dans sa peur, de sa peur, il est peur, respire peur, pense peur. Marchant dans les rues, dans cette rue glauque où il est arrivé il ne sait trop comment, c’est...
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22 octobre 2006

Les horoscopes

Pour dissiper son malaise, Zabre lâcha la main d’Armelle et feignit de consulter quelques secondes son calepin… Lorsqu’il la regarda à nouveau, il eut peur, éprouva une sensation bizarre : elle était tellement silencieuse et immobile qu’il lui sembla...
19 mai 2007

Le Roi Artus

«C’était le crépuscule, des arbres pleurant s’effilochaient des lambeaux blafards de lumière coulant sales du fard des joues de femmes abandonnées ; une odeur fade de feuilles et champignons pourrissant emplissait l’air… Seul le bruit de l’eau flagellant...
8 juin 2007

Déductions

Donc X… et Wilfrid sonnèrent la bonne. X… commanda des langoustines, des moules marinières, une sole sauce hollandaise, un yaourt et des fruits; Wilfrid d’Eurymédon prit: langoustines, moules marinières, turbot à l’armoricaine et trois crêpes (doubles...
15 juin 2007

Un épisode s'achève

Rassuré sur sa propre intelligence, heureux d’avoir fait la connaissance d’un homme de sciences — Docteur Honoris Causa des facultés de Harvard, Buckingham, Liège, Brommat et autres lieux, prix Nobel de médecine, médecin du Président des Républiques,...
22 novembre 2006

Tentative de séduction

Je serai toujours reconnaissant à Bonnafoux de m’avoir initié à la vie sexuelle, dans certaines circonstances, ce qu’il m’a appris m’est indispensable… Oui, passons… Et la nièce ? Il n’y a rien eu à faire. Elle ne devait pas en savoir beaucoup plus que...
29 juin 2007

Une sensation désagréable

Il me faut sortir du piège où je me suis enfermé par naïveté faute de quoi je ne parviendrai pas à faire disparaître la désagréable sensation de fourmillement qui depuis quelques instant occupe mon mollet gauche, ni d’ailleurs l’engourdissement, la crispation...
30 juin 2007

Le parfum de la daube

Les cubes de poitrine étaient maintenant légèrement fondus et rissolés. Wilfrid prit sa cocotte de fonte, la posa à la place de la poêle sur le camping-gaz qu’il éteignit, posa sur le fond deux couennes de lard gras puis sortit de la marinade tous les...
3 juillet 2007

De la virginité des batraciens

Avec son gros rocher qu’il a levé debout, il a bouché l’entrée.Odyssée, chant IX. Huelgoat, samedi 18 mai, 10 heures Wilfrid avait passé la journée du vendredi enferrmé dans sa chambre jambe allongée sur le lit, empoisonné de l’odeur de soufre qui se...
4 juillet 2007

Les mouches

J’ai maintenant décidé de m’en tenir au paysage immédiat. Adieu les lointains et leurs complexes ouvertures multiples sur une infinité de mondes. C’est décidé. Du moins dans un premier temps car plus tard j’ai changé d’avis — j’expliquerai pourquoi le...
3 juillet 2006

Les livres brûlent aussi

— Tu vois ! Je peux même demander de le lire dans toutes les langues et, si je suis occupé à faire autre chose, mon livre peut me faire la lecture haute voix.— Tu ne m’apprends rien, mais avant ce n’était pas comme ça, les choses n’ont pas toujours été...
19 juillet 2007

Fouilles

Bref, on aura compris qu’ils se mettent à fouiller la bicoque et qu’il en oublient un long moment le cadavre maintenant enfermé dans sa caisse mais dont les jus et émanations commencent à déborder du contenant (ils finiront par « l’enterrer » plus tard...
20 juillet 2007

Rendez-vous à l'Étrier

Leur lieu de rencontre, toujours quelque part entre le bureau de Constantin, son imprimeur et son diffuseur: un triangle sacré d’environ deux kilomètres de côté à l’intérieur duquel, comme pour célébrer la façon dont ils s’étaient connus puis aimés puis...
21 juillet 2007

Les chenilles

A l’enterrement de mon oncle le consul de Finlande, on se met en cortège devant la maison (je ne sais plus trop dans quelle ville du Nord de la France) et la noire cohorte s’ébranle. On a marché, marché un moment, jusqu’au cimetière qui était assez loin,...
8 septembre 2007

Pastorale

Wilfrid sortit donc de sa chambre d’hôtel : «L’air était frais, la route large et droite, le ciel d’un lumineux grisé ; partout dans les branches verdissantes, les oiseaux saluaient la douce saison des anoures. La nature était dans sa magnificence. Au...
14 septembre 2007

Où Wilfrid rencontre enfin Zabre

Entrant dans le village, d’Eurymédon croisa le garde-champêtre qui épinglait un procés-verbal à l’œillère gauche d’un cheval mal garé devant la porte cochère des WC piblics. Il le salua lui aussi. Soupçonneux par fonction le garde ne lui rendit pas son...
16 septembre 2007

Emily Dickinson

La jeune femme était assise sur un banc du square: robe d’herbe, front bas aux bosses modelées par une main rusée, cheveux de feu en bataille, visage ovale aux traits fins parsemés de taches de rousseur, nez petit, bouche pulpeuse comme une pêche mûre,...
17 septembre 2007

Plaisirs nocturnes

Ainsi, cette nuit (par exemple), je me suis levé vers minuit pour descendre à la cuisine — pieds nus parce que les marches de l’escalier craquent ; j’avais faim. Je n’ai pas pu manger grand chose : un quignon de pain beurré, des restes froids de pommes...
19 septembre 2007

Repas d'affaire

Wilfrid vit Zabre se diriger vers le bar et dire quelques mots à une très joile blonde jeune fille qu’il n’avait encore jamais vue dans l’hôtel. Il pensa : ne s’embête pas… et monta les escaliers. Quelques secondes. Zabre le rejoignit dans le couloir,...
23 septembre 2007

Exploration nocturne

J’ai descendu l’allée du manoir: le crissement du gravier sous mes pas me semblait dangereusement sonore et j’ai choisi de marcher dans le sous-bois. L’herbe y était légèrement humide. Je ne sais quel est l’animal qui s’est enfui à mon passage dans son...
13 octobre 2007

Wilfrid se retire parfois du monde

Wilfrid reste parfois prostré des journées entières roulé dans de vieilles couvertures sales comme un petit enfant avec son « doudou », sa « miche » ou autre objet transactionnel, hésitant entre vivre, se laisser vivre, se laisser mourir ou mourir dans...
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